Douleur Flashcards

1
Q

Vécu de la douleur de 0 à 2 ans

A

La douleur peut rapidement envahir le nourrisson, car il n’a ni la notion du temps ni celle du soulagement.

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2
Q

Vécu de la douleur de 2 à 7 ans

A

(stade de la pensée pré-opératoire)
La maladie est perçue comme un phénomène extérieur.
La douleur est vécue comme une punition.
L’enfant tient l’autre pour responsable de sa douleur (souvent les soignants, parfois aussi les parents) et ne fait pas le lien entre le traitement et le soulagement de la douleur.

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3
Q

Vécu de la douleur de 7 à 11 ans

A

(stade des opérations concrètes)
La douleur est perçue comme une expérience physique localisée dans le corps, mais le rôle de chaque organe reste confus pour l’enfant.
Il faut particulièrement le rassurer à cet âge car il a peur de la mort, et donc d’une atteinte ou d’une disparition de son corps.

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4
Q

Vécu de la douleur chez > 11 ans

A

stade des opérations formelles
L’enfant appréhende le monde en termes plus abstraits. La maladie et la douleur peuvent être attribuées à des causes physiologiques et/ou psychologiques, et donc au mauvais fonctionnement d’un organe.
L’enfant cherche à être informé sur sa maladie. Il faut l’encourager à parler de ses angoisses.

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5
Q

Composantes de la douleur

A
  • composante cognitive
  • composante sensori-discriminative
  • composante affectivo-émotionnelle
  • composante comportementale
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6
Q

Mécanismes des douleurs

A
  • par excès de nociception
  • douleur neuropathique
  • médiée par le système nerveux sympathique
  • idiopathique
  • psychogène
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7
Q

douleur par excès de nociception: mécanisme

A

résulte d’une lésion tissulaire (douleurs postopératoires, douleurs d’un traumatisme, douleurs osseuses de métastase) qui provoque un excès d’influx douloureux transmis par un système nerveux intact

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8
Q

douleur par excès de nociception: clinique

A

se traduit par une douleur localisée de topographie non neurologique, avec un horaire inflammatoire ou mécanique
peut être aussi d’origine viscérale. Elle apparaît alors moins bien localisée, profonde, s’accompagnant parfois de nausées et vomissements

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9
Q

douleur neuropathique: mécanisme

A

liée à un dysfonctionnement du système nerveux

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10
Q

douleur neuropathique: clinique

A

intéresse un territoire systématisé
se traduit par des sensations étranges parfois difficiles à décrire, pouvant être présentes en dehors de toute stimulation, ressenties comme des brûlures ou des picotements, accompagnées ou non de décharges électriques
associée dans 85 % des cas à un déficit sensitif ou à des paresthésies

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11
Q

douleur médiée par le système nerveux sympathique: clinique

A

s’accompagne de manifestations vasomotrices:
phases de vasodilatation (œdème, rougeur, chaleur) pouvant alterner avec des phases de vasoconstriction (froideur, marbrures).
L’enfant décrit une douleur profonde (brûlure, grignotage, serrement) et présente des troubles de la sensibilité à rechercher (allodynie, hyperpathie).

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12
Q

douleur idiopathique def

A

enquête clinique et paraclinique normale

description de la douleur souvent riche, imprécise, variant dans le temps

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13
Q

trois modes de douleurs, selon leur durée

A

aiguë
chronique
récurrente

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14
Q

douleur aiguë clinique

A

modifications apparentes et importantes du comportement, des cris, des plaintes et des pleurs

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15
Q

douleur chronique clinique

A

Les modifications du comportement sont insidieuses, l’enfant devenant calme, triste, apathique.
Des facteurs psychologiques et comportementaux sont susceptibles d’intervenir dans la genèse de la douleur, dans son maintien ou son exacerbation (attitude adoptée par les parents ou les soignants lors des épisodes douloureux)

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16
Q

douleur récurrente

A

se traduit par une douleur aiguë répétitive, mais aussi par des signes de douleur prolongée

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17
Q

douleur récurrente exemple

A

les douleurs abdominales, la douleur des enfants drépanocytaires (CVO), la douleur des migraines

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18
Q

Signes cliniques chez < 2 ans (âge préverbal)

A

Modifications des constantes: FC, FR, PA (mais peu spécifiques)
Modifications du comportement de l’enfant:
- pleurs, cris (non spécifiques)
- visage: froncement des sourcils et des paupières, accentuation des sillons nasolabiaux
- corps: agitation transitoire, crispation des doigts et des orteils, mouvements du tronc
- troubles du sommeil et de la relation avec l’entourage immédiat (désintérêt)
- difficultés voire impossibilité à obtenir un réconfort (pleurs inconsolables)

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19
Q

échelles utilisées à < 2 ans

A
  • pour les douleurs aiguës: DAN, NFCS

- pour les douleurs chroniques: EDIN

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20
Q

coping

A

moyens utilisés pour faire face à la douleur

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21
Q

échelles utilisées chez 2-4 ans

A

Echelles d’hétéro-évaluation:

  • aux urgences: EVENDOL
  • en postopératoire: CHEOPS, OPS
  • pour les douleurs chroniques: DEGR, HEDEN
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22
Q

échelles utilisées chez > 4 ans

A

proposition d’une échelle d’auto-évaluation de la douleur: interprétable seulement si concordance de 2 échelles (échelle des visages, échelle verbale simple) sinon utiliser une échelle d’hétéro-évaluation

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23
Q

échelles utilisées chez > 6 ans

A

Échelles d’hétéro-évaluation (sauf si troubles cognitifs)

  • échelle visuelle analogique = EVA (méthode la plus utilisée)
  • dérivés de l’EVA : échelles numériques, échelles simples de vocabulaire, jetons, cubes
  • échelle verbale simple
  • échelle des visages = FPS-R
  • Questionnaire Douleur de St Antoine = QDSA
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24
Q

Prévention des manifestations douloureuses liées aux soins: moyens médicamenteux

A
  • solutions sucrées orales
  • MEOPA
  • crème EMLA
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25
Q

Prévention des manifestations douloureuses liées aux soins: moyens non médicamenteux

A
  • comportement des soignants
  • déplacement de l’attention
  • méthodes physiques: exercice, kinésithérapie et massage, acupuncture, toucher, neurostimulation transcutanée (TENS), traitements locaux (chaud/froid)
  • méthodes cognitivo-comportementales: relaxation, distraction, imagerie visuelle, biofeedback, hypnose
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26
Q

solutions sucrées orales indication

A

Prévention des manifestations douloureuses liées aux soins chez < 7 mois
diminuent la douleur provoquée par les ponctions veineuses

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27
Q

solutions sucrées orales alternative

A

allaitement maternel

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28
Q

solutions sucrées orales modalités

A
  • solutions de saccharose 24 % ou de glucose G30 % (1 à 2 mL) sur une tétine (association à la succion)
  • délai de 2 minutes avant le soin douloureux
  • durée de l’analgésie de 5 à 7 minutes
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29
Q

MEOPA

A

mélange équimolaire oxygène-protoxyde d’azote (Kalinox®, Entonox®)

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30
Q

MEOPA indication

A

produit de référence pour les actes et soins douloureux chez l’enfant : perfusion, ponction veineuse, ponction lombaire, myélogramme, sondage vésical, pansement de brûlure, biopsie rénale
AMM dès le plus jeune âge

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31
Q

MEOPA modalités

A

au minimum 3 minutes d’inhalation

maximum 30 minutes

32
Q

MEOPA effets indésirables

A

réversibles en quelques minutes à l’arrêt du traitement nausées/vomissements, sédation

33
Q

MEOPA principales contre-indications

A
une HTIC
des troubles de conscience
une oxygénodépendance
un pneumothorax
un traumatisme craniofacial
34
Q

crème EMLA® indication

A

geste avec effraction cutanée chez le nouveau-né à partir de 37 SA

35
Q

crème EMLA® modalités

A

application topique sous pansement occlusif

anesthésie sur 3 mm de profondeur au bout de 1 h, et sur 5 mm au bout de 2 h

36
Q

biofeedback

A

méthode permettant d’agir sur une fonction physiologique associée à la douleur par la visualisation de celle-ci grâce à un monitoring
Par exemple, la visualisation par l’enfant de sa fréquence cardiaque va lui permettre d’identifier que le stress ou la douleur l’augmente, mais que la relaxation la ralentit. L’enfant va alors expérimenter des techniques efficaces sur sa douleur et ses conséquences.

37
Q

hypnose

A

méthode permettant d’atteindre un état de conscience différent de l’état de veille habituel: état de veille paradoxal décrit par Roustang, pouvant se rapprocher de l’état de pré-endormissement.
L’enfant va donc, tout en restant parfaitement conscient, pouvoir lâcher prise par rapport à ses mécanismes de contrôle habituels, créant un état favorable à la suggestion analgésique. Il peut aussi apprendre à modifier sa perception de la douleur et s’aider grâce à l’auto-hypnose.

38
Q

quel palier pour quelle intensité de douleur nociceptive

A
  • palier I: douleurs légères à modérées (EVA ≤ 3)
  • palier II: douleurs modérées à sévères (4 ≤ EVA ≤ 6) ou si résistance au palier I
  • palier III: douleurs sévères (EVA ≥ 7) ou si résistance au palier II
39
Q

objectif de la prise en charge antalgique

A

ramener l’EVA à une valeur ≤ 3/10 et obtenir la reprise des activités de base de l’enfant (bouger, jouer, dormir, manger, parler)

40
Q

paracétamol per os

A

(Doliprane®, Efferalgan®)
posologie : 60 mg/kg/j en 4 prises soit 15 mg/kg/6 h (= dose poids/prise)
délai d’action: 30 min
AMM : dès la période néonatale.

41
Q

paracétamol IV

A
(Perfalgan®)
- posologie différente selon l’âge :
< 1 an et/ou < 10 kg: 7,5 mg/kg/6 h
au-delà: 15 mg/kg/6 h IVL 20 min
- délai d’action : 20 min
42
Q

effets indésirables paracétamol

A

rares aux doses thérapeutiques : réactions cutanées, thrombopénies

43
Q

CI paracétamol

A

insuffisance hépatocellulaire sévère

hypersensibilité au paracétamol

44
Q

ibuprofène per os

A

(Advil®) AINS

  • posologie: 30 mg/kg/j en 3 prises soit 10 mg/kg/8 h (= dose poids/prise)
  • délai d’action: 1 h
  • AMM: âge ≥ 3 mois
45
Q

kétoprofène IV

A

(Profénid®) AINS

  • posologie: 1 mg/kg/8 h, IVL 20 min
  • délai d’action: 20 min
  • AMM: âge ≥ 15 ans
46
Q

effets indésirables AINS

A

saignements digestifs

47
Q

CI AINS

A

ulcère gastroduodénal évolutif

varicelle

48
Q

métabolisme codéine

A

la codéine est transformée en morphine dans l’organisme par une enzyme hépatique, le cytochrome P450 CYP2D6.
L’activité de cette enzyme peut varier en fonction des sujets:
- métaboliseurs lents (10 à 47 % de la population)
- métaboliseurs rapides (1 à 7 % de la population): taux sanguins de morphine plus élevés, pouvant entraîner un risque toxique notamment d’insuffisance respiratoire

49
Q

Autorisations de prescription codéine

A
  • chez l’enfant > 12 ans seulement après échec du paracétamol et/ou AINS
  • pas d’autorisation après amygdalectomie ou adénoïdectomie
  • pas d’autorisation chez < 12 ans: débuter le traitement sous surveillance hospitalière
50
Q

Association codéine

A

avec le paracétamol

51
Q

effets indésirables codéine

A

constipation, nausées, somnolence, vomissements, vertiges

52
Q

contre-indications codéine

A

crise d’asthme, insuffisances respiratoire et hépatocellulaire

53
Q

interactions médicamenteuses codéine

A

nalbuphine, autres opiacés, benzodiazépines

54
Q

Nalbuphine voie d’abord

A

IV ou rectale

55
Q

Nalbuphine IV

A
  • posologie: 0,2–0,3 mg/kg/4–6 h IVL 20 min
    ou 1,2 mg/kg/j en IV continue
  • délai d’action: 20 min
  • AMM: âge ≥ 18 mois
56
Q

Nalbuphine intra-rectale

A
  • posologie: 0,4 mg/kg/4–6 h
  • délai d’action: 30 min
  • AMM: âge ≥ 18 mois
57
Q

effets indésirables Nalbuphine

A

somnolence, vertiges, nausées, sécheresse buccale, céphalées

58
Q

CI Nalbuphine

A

hypersensibilité à la nalbuphine

59
Q

interactions médicamenteuses Nalbuphine

A

morphinomimétiques agonistes purs

60
Q

Tramadol

A

tramadol per os (Topalgic®)

  • posologie: 3–5 mg/kg/j en 3 prises
  • AMM: âge ≥ 3 ans
61
Q

Tramadol LP

A

Monoalgic®: 1 prise par jour en fin de journée (âge ≥ 12 ans)

62
Q

Tramadol association

A

avec le paracétamol (Ixprim®): 37,5 mg de tramadol + 325 mg de paracétamol (âge ≥ 12 ans)

63
Q

morphine voie orale, libération immédiate

A

sirop (Oramorph®), gélule (Actiskénan®, Sévredol®)
- posologie: dose de charge à 0,3–0,5 mg/kg
puis répartir 1 mg/kg/j en 6 prises
- interdoses si douleurs persistantes: 1/2 de la dose reçue sur 4 h (max: 2 par 4 h),
- délai d’action: 30 min

64
Q

morphine voie orale, libération prolongée

A

gélule (Skénan® LP, Moscontin®) :
en relais éventuel au bout de 24 h de la forme à libération immédiate
délai d’action: 2–4 h.

65
Q

Morphine IV

A
  • ampoule (Cooper®)
  • posologies:
    dose de charge: 0,1 mg/kg
    puis titration: doses de 0,025 mg/kg toutes les 5 min jusqu’à antalgie
    relais IV continue: posologie efficace (dose totale injectée après titration) = dose pour 4 h
    ± PCA : bolus de 0,02 mg/kg avec période réfractaire de 5–10 min entre chaque bolus
  • délai d’action: 5 min
66
Q

signes d’alerte de surdosage morphine

A

somnolence et bradypnée

67
Q

surdosage en morphine: prévention et PeC

A
  • prévention: surveillance horaire (vigilance, fréquence respiratoire, EVA)
  • traitement: stimulation, oxygénation, naloxone (Narcan®) = antidote
68
Q

naloxone

A

Narcan®: dose de charge de 0,01 mg/kg, relais par perfusion continue

69
Q

effets indésirables morphine

A

constipation, prurit, nausées, rétention urinaire

70
Q

Prévention des EI de la morphine

A
  • prévention systématique de la constipation : laxatif type macrogol (Forlax®)
  • utilité des antagonistes de la morphine à petites doses: nalbuphine, naloxone
71
Q

CI morphine

A

insuffisance respiratoire décompensée

insuffisance hépatocellulaire sévère

72
Q

interactions médicamenteuses morphine

A

nalbuphine (sauf à petites doses, pour pallier les effets secondaires)

73
Q

Co-analgésiques

A

anti-spasmodique

benzodiazépines

74
Q

Antispasmodiques

A
  • indications: douleurs viscérales spastiques
  • voie orale: phloroglucinol (Spasfon®), trimébutine (Débridat®), tiémonium (Viscéralgine®)
  • voie injectable: phloroglucinol (Spasfon®)
75
Q

Benzodiazépines

A
  • indications: en prémédication de gestes douloureux afin de diminuer l’anxiété
  • voie injectable: midazolam (Hypnovel®)
76
Q

Indications médicaments des douleurs neuropathiques

A

dysesthésies, allodynie, décharges électriques

77
Q

médicaments des douleurs neuropathiques

A
  • voie orale: amitriptyline (Laroxyl®), gabapentine (Neurontin®)
  • voie locale: mélange topique lidocaïne-prilocaïne (crème EMLA®)